Eric JOLY. |
Nous souhaitions conclure l’année 2019 sur ce blog en rendant hommage au valeureux champion du Groupement colombophile de l’Aisne de l’année.
Nous
avons donc rendu visite à Eric Joly chez lui, dans la maison qu’il
habite sur la commune de Bucy lès Pierrepont. Nous avons également
eu le plaisir de rencontrer Annie, son épouse.
Annie et Eric JOLY, l'équipe gagnante de cette saison 2019. |
« En
1998, lorsque je me suis installé à Bucy, je jouais les jeunes dans
les nouveaux pigeonniers, mais je continuais à jouer les vieux dans
les pigeonniers de Morgny. Lors du transfert des vieux en 1999, je
n’ai réussi à aduire qu’un seul pigeon. Lors des entraînements
ils rentraient bien à Bucy, mais lors des concours, ils rentraient
toujours à Morgny ».
Lors
de son premier concours sur La Ferté sous Jouarre, sur 31 pigeons
engagés, seulement 1 jeune est rentré.
A
la suite d’une maladie, Eric a été placé sous le statut de
travailleur handicapé : « J’ai dû cesser ma profession
de mécanicien, mais cela me laisse plus de temps pour m’occuper
de la colonie ».
Les pigeonniers.
Les pigeonniers d'Eric JOLY. |
Il
dispose de 8 pigeonniers, 2 pour les concours de distances
inférieures à 300 km, 2 pour les distances de moins de 500 km, 2
pour pour le fond et 2 pour les jeunes. Il y a également un neuvième
pigeonnier pour les reproducteurs, qui ne sortent pas.
Au
sol, une bonne couche de fientes bien sèches.
« je ne suis plus un
maniaque du grattoir, je nettoie le sol deux fois par an seulement.
Je nettoie les casiers, quand la couche de fientes atteint le
caillebotis ».
Une bonne couche de fientes bien sèches. |
La méthode JOLY :
« J’entraîne
mes pigeons 2 fois par semaine, le mardi et le jeudi à 15 km (Saint-
Erme). S’ils ne rentrent pas bien, les pigeons repartent à
nouveau, des fois j’ai recommencé trois fois. Cela représente
environ 140 pigeons, que je commence à attraper vers 8 heures jusque
11 heures. Mon épouse Annie, me donne un coup de main pour les
mettre dans les paniers ».
« Pendant
la saison des concours je nourris les pigeons deux fois par jour, le
reste de l’année ils sont nourris une seule fois le matin, mais
pas forcément à des horaires réguliers. Je me prends moins la tête
que par le passé, j’essaie de faire le plus simple possible ».
En
terme d’alimentation pendant la saison des concours :
-
le lundi : mélange dépuratif (firme belge) ;
-
les autres jours : mélange standard mue (firme belge).
Eric
n’aime pas administrer les compléments alimentaires sur le grain,
il préfère les ajouter dans l’eau de boisson :
-
le lundi : un complément d’acides aminées et de vitamines
(firme allemande) ;
-
le mardi : eau claire ;
-
le mercredi : préparation à base de plantes (firme belge);
-
le jeudi et vendredi : glucose ;
-
le dimanche au retour des concours : électrolytes (même pour
les concours de vitesse).
Les casiers. |
Annie s’amuse en rappelant toutes les techniques qu’Eric utilisait pour motiver ses voiliers : les miroirs et les sauterelles dans des œufs creux par exemple, qu’il fallait attraper dans le jardin.
Eric
joue au naturel, il accouple un premier pigeonnier le 1er
décembre, puis un pigeonnier suivant par semaine.
Normalement, les sexes sont séparés du mois d’octobre jusqu’aux accouplements en décembre. Mais cette année, ils n’ont été séparés que quinze jours. Avec ses activités bénévoles à la société de Vervins, à l’amicale de Thiérache et au Groupement de l’Aisne, il dispose de moins de temps et ne peux plus faire comme il veut.
Les
pigeons sont joués souvent, « un pigeon peut participer
jusqu’à 20 concours dans une saison, pour 2019 le maximum a été
de 18 concours ».
Suivi
de la colonie :
C’est
Annie qui effectue le suivi de la colonie sur informatique, grâce à
un tableur complexe qui
permet le suivi par catégorie de concours. Tous les prix sont
enregistrés et les résultats des pigeons analysés.
Les
pigeons sont classés pour chaque concours, dans leur ordre
d’arrivée : à la maison, dans la société, dans le
Groupement, etc. « Pour les classements « maison »
je ne conserve que les résultats des pigeons qui pointent, soit les
premiers 25 % ».
Ses
trucs de champion :
Lorsqu’un
pigeon est en retard et qu’il rentre dans la semaine, il est
systématiquement enlogé le samedi suivant. « Ma sélection
est effectuée par les concours, je n’élimine pas de pigeon
ou très peu en fin de saison ».
Les pigeons sont enlogés toutes les semaines. La plupart des pigeons sont joués sur 7 concours en 7 semaines, et bénéficient ensuite d’un week-end de repos. Même après un concours de grand demi-fond, ils peuvent être engagés la semaine suivante sur un concours de vitesse. Les pigeons sont toujours en activités pour rester en forme.
« Ne pas se prendre la tête, ce n’est qu’un loisir ».
Le 116436 de 2014 avec sa sœur, As de l'Amicale de Thiérache. |
Origine de la colonie :
La
colonie est constitué à 75 % de pigeons d’origine Philippe,
Laurent et Melissa VERSPREET,
et à 25 % d’origine
René BONIN et Eric VANACKER.
« J’en
profite pour remercier Philippe, Laurent et Melissa pour leurs
pigeons de qualité ».
« Quand
j’ai besoin d’un conseil, je m’adresse à mon ami René BONIN,
qui est un sage en colombophilie, c’est une vraie bible. Il habite
désormais dans le département de la Seine-Maritime ».
Conseils pour devenir champion :
Quand
on lui demande un conseil pour devenir champion du groupement, il
répond avec humour qu’il faut d’abord JOUER. « Jouer
beaucoup, tous les concours de la ligne de vol, et élever beaucoup.
Il faut aussi
bien connaître ses pigeons, pour
choisir ses inscrits, et
disposer de pigeonniers
bien situés, bien ventilés et bien secs.
Je
conseille également aux nouveaux amateurs de trouver
un parrain colombophile pour les aider, les conseiller, et leur
fournir des pigeons gratuits.
Et se
concentrer sur leur propre méthode, avant d’essayer de copier chez
les autres.
J’ai aidé un
jeune amateur, Joachim MALAQUIN, qui m’a battu en concours, c’était
une belle récompense. Malheureusement, il a du arrêter la
colombophilie, pour s’occuper de l’association créée pour son
fil ».
Eric
bague 150 jeunes chaque année, dont une cinquantaine pour les amis
et les
ventes,
dont en 2019 celle pour l’association Le combat de Lucas.
Son trophée préféré. |
Le
groupement de l’Aisne :
Eric
est devenu lors des dernières élections vice-président du
groupement de l’Aisne, ce qui lui
donne beaucoup de travail. « Nous formons une bonne équipe,
qui a proposé une bonne ligne de vol pour 2020. Il y en a pour tout
le monde ».
«Ça fait des années que l’on oublie les petits
amateurs. Avec régulièrement
des
concours de petites distances, les
nouveaux amateurs peuvent
apprendre la colombophilie, avec moins de casse que sur les plus
longs concours. C’est
important de penser à eux dans la conception de la ligne de vol, si
l’on veut se donner les moyens d’accueillir de nouveaux
colombophiles».
Colombier départemental NATURAGORA.
« C’est
une opportunité pour tous les joueurs, de tester des pigeons dans un
autre environnement, et d’être joués avec une méthode
différente. Cela peut donner une idée de la valeur d’une souche
ou d’une famille de pigeon ».
« Pour
2020, je compte m’investir et participer à l’équipe constituée
par Olivier BERTAUX et Ludovic CLIQUOT ».
Les
éoliennes :
Il
y a beaucoup d’éolienne dans le secteur, Annie a déjà pu
observer que de grands groupes de pigeons voyageurs devient leur vol
vers le sol, afin d’éviter les pales.
En
conclusion Eric tient à féliciter tous les autres amateurs, qui
sont sur les différents podium, ainsi que tous les autres, sans qui
il n’y aurait plus de sport colombophile. « Bonne année et
bonne saison 2020 à tous ».
Bon réveillon à tous, merci pour votre fidélité.
Rendez-vous en 2020, pour de nouvelles aventures colombophiles :) sur le site et le blog.
olivierdaulnois@gmail.com