Au terme d’une saison 2021 disputée, c’est Didier CRAPART, de la société de Courboin qui a fini en tête du championnat général de l’Aisne. Il devance Laurent GUYARD (Laon) et Damien RICHARD (Rozoy sur Serre).
Nous félicitons Didier pour cette superbe saison et pour l’ensemble de sa carrière colombophile. L’heure de la retraite est venue pour notre champion, qui disposera ainsi de plus de temps pour s’occuper de sa colonie. Joueur historique de la méthode dite « au naturel » il pourrait s’essayer prochainement au veuvage. Une affaire à suivre …
Didier a accepté de répondre à nos questions.
Tout commence dans un local à cochon
« J’aime les pigeons, j’ai commencé à l’âge de huit ans avec des pigeons de ferme dans un « tuai » à cochon chez ma grand-mère.
Le hasard a fait qu’une personne de la région parisienne (M Marcel DUJARDIN) avait acheté une maison de campagne dans les années 1970 à côté de chez moi et y construisit un colombier. Cette personne au fil du temps et surtout, à la force de me voir devant la grille de chez lui à regarder les pigeons, m’a fait rentrer dans sa cour pour aller au pigeonnier.
A partir de ce jour, la passion et l’amitié étaient nées entre un homme au grand cœur et un gamin curieux.
Nourrissant ses pigeons à la semaine, il m’avait demandé si je voulais bien m’en occuper lors de son absence pour le travail. A ce moment-là, je n’avais pas encore de licence, mais m’occupais de pigeons Voyageurs ».
Ses débuts
« Ma première licence fut prise dans le département de la Marne, à la société de Port a Binson en 1987 sous la présidence de M René POUTRIEUX, qui était également le président du groupement de la Marne.
Mes débuts n’ont pas été simples. Travaillant à Coulommiers en tant que pâtissier, le pigeonnier avait été installé chez mon père à côté de celui de Marcel et c’est un de mes oncles qui donnait a mangé, car j’étais à mon tour absent la semaine ».
Président de société de 1991 à 2021
« En 1991, j’ai créé avec quelques amateurs la société le « Voyageur de l’Omois » qui participe toujours aux concours du groupement de l’Aisne, qui a été renforcé par des amateurs de la marne qui nous ont rejoints. Président depuis cette date, je viens de laisser ma place ».
Sa colonie
« Je possède une colonie qui est composée l’hiver d’une centaine de pigeons, et qui peut monter à plus ou moins 170 en été, au moment fort de la saison. J’ai 9 colombiers et 5 à 6 couples de reproducteurs.
Mes pigeons sont joués au naturel, je n’ai jamais pratiqué de veuvage depuis que je suis colombophile, je n’y connais absolument rien. Cependant, comme il n’y a que les « c.. » qui ne changent pas d’avis et arrivant à la fin de ma carrière professionnelle au sein du Conseil départemental de l’Aisne, j’envisage d’essayer dans les années à venir ».
Alimentation
« Elle est des plus simples, mélange mue en hiver et mélange élevage pour le restant de l’année avec un apport de sport pour le fond. Je donne également du grit et des minéraux toute l’année ».
La motivation
« Je pense que le pigeon revient pour son casier et sa concubine, c’est encore mieux s’il y a des jeunes, c’est pourquoi j'élève toute la saison.
Pour en être arrivé là au naturel, je peux vous dire que j’ai passé un grand nombre d’heures assis dans le pigeonnier à observer et regarder le comportement des pigeons avant les mises en loges ».
Une anecdote
« Un premier prix sur un Saint-Vincent avec un lâcher retardé (14h00) avec la 1er et 2° régions. J’ai retrouvé la pigeonne dans son casier le lendemain matin à 7h45 sur ses œufs. Pas d’électronique à l’époque et elle fait quand même 1er, avec une demi-heure d’avance.
Je ne peux pas oublier également, les retours du seul concours international auquel je pouvais jouer « Marseille », avec les résultats que ceux qui me connaissent savent ».
L’avenir de la colombophilie
« Il se construira tous ensemble en nous unissant entre régions, sinon le déclin arrivera vite ».
Des conseils pour les débutants
« Il faut avoir une personne de valeur en qui avoir confiance et n’écouter que lui. C’est peut-être toujours utile d’écouter les autres et de prendre des conseils, mais il faut aussi savoir faire le tri de ce qu’il faut garder ou jeter ».
Tes objectifs
« Pour ce qui me concerne, je vais diminuer la quantité de pigeons à partir de cette année à cause de la conjoncture économique actuelle, pourtant ce n’est est pas le temps qui devrait me manquer à partir du mois d’août ».
Des remerciements
« Oui, à tous les bénévoles et dirigeants qui ont le courage et encore la force d’affronter certains spécimens qui ne pensent qu’à eux. Il ne faut pas oublier que c’est tous ensemble que nous pourrons y arriver ».
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